Accueil du site Presse [presse] Wimax, succès mitigé en Bretagne

Note : Toujours les mêmes mensonges, le débit théorique maximum proposé en Finistère est jusqu’à 2 megabits/seconde et non supérieur ou égal

LE TELEGRAMME - 28 mai 2011

Le Finistère, les Côtes-d’Armor et l’Ille-et-Vilaine ont opté pour la technologie sans fil Wimax afin de proposer l’accès à internet haut débit à tous et réduire ainsi la fracture numérique. Dans ces trois départements plus de 130 antennes émettrices ont été installées ces derniers mois. Pro et anti-Wimax se « fritant » parfois sur les ondes. « Les 64 antennes que nous avisons prévues ont été installées. À l’heure actuelle, les deux opérateurs choisis, Alsatis et Wibox sont en phase de commercialisation ». François Marc conseiller général finistérien, chargé du dossier numérique, semble satisfait d’avoir rempli sa mission : proposer à l’immense majorité des Finistériens un débit égal ou supérieur à 2 mégabits/seconde.

Et ce, malgré l’opposition de certaines associations regroupées au sein du collectif Vigilance 29, qui très vite ont mis en avant l’aspect coûteux du programme Wimax, son manque de fiabilité et d’éventuelles nuisances développées par les ondes. « Des mesures d’intensité sont menées systématiquement. Jamais nos installations n’ont excédé 0,6volt par mètre.

Seuil très bas fixé par l’association Robin des Toits », rétorque François Marc. En Ille-et-Vilaine aussi, les 37 antennes prévues pour gommer les zones blanches fonctionnent depuis quelques mois. Plus de 580 foyers - sur les 4.000 qui étaient précédemment privés du haut-débit - sont actuellement abonnés chez cinq fournisseurs.

Le Morbihan, lui, a choisi de miser sur le NRAZO, technologique qui consiste à booster les centraux téléphoniques et à favoriser le satellitaire. Seuls quelques villages de la commune de Guidel sont arrosés par le Wimax. Bras de fer dans les Côtes-d’Armor

Dans les Côtes-d’Armor, où le déploiement du réseau hertzien se poursuit, la fronde anti-Wimax est extrêmement vive. Actuellement 32 relais fonctionnent pour seulement 130 abonnés.

Tout a commencé en juillet 2009 : la petite commune de Saint-Gildas (300 habitants) a déclaré le Wimax « technologie non grata ». Plus récemment, plusieurs mesures effectuées sur des antennes de Ploumagoar Plouisy et Pontrieux ont démontré que les émissions des relais étaient supérieures à la norme retenue de 0,6 volt par mètre.

Depuis, un bras de fer est engagé entre le Département et des comités de défense. D’après un représentant d’un collectif, le conseil général aurait l’intention de réfléchir à d’autres technologies. Une réunion entre les deux parties est prévue dans les prochains jours.

La fibre optique partout dans 25 ans

La prochaine étape de la conquête du numérique à très haut débit passera par un renforcement considérable des réseaux de fibre optique enterrés.

Dans le Finistère, le conseil général s’est engagé à prendre à sa charge le raccordement entre elles de toutes les communautés de communes. « Reste à régler le financement des maillages locaux, commente François Marc. Pour l’heure rien n’est réglé. Excepté pour Quimper et Brest qui ont développé leur propre réseau. On attend beaucoup de la Région qui, cette semaine a dévoilé son plan Bretagne Numérique pour les 25 années à venir ». Il prévoit des débits de 30 à 100 mégabits via la fibre optique, sur tout le territoire.

Didier Déniel