FINISTERE - Le télégramme - 12 avril 2011
Le Wimax est une triple aberration, sanitaire, économique et technique », accusent les porte-parole de Vigilance 29. Si ses revendications ne sont pas entendues, le collectif pourrait « demander au préfet de déclencher une procédure pour éviter un nouveau scandale sanitaire et sanctionner les responsables de cette décision qui relève du gaspillage de l’argent public ». Vigilance 29 en appelle même à MartineAubry pour l’informer de ces « agissements gravissimes, contraires aux valeurs du PS ». Et si cela ne suffit pas, le collectif va « étudier tous les recours possibles en justice ». Enfin, les militants n’excluent pas d’aller perturber les séances du conseil général ni de multiplier les manifestations publiques.
Fort de deux nouvelles recrues(Ouest Cornouaille Environnement et Alerte à l’Ouest), le collectif compte désormais quinze comités adhérents, du sud au nord du département. Depuis2009, Vigilance 29 s’oppose au choix fait par le Département de couvrir les zones blanches en haut-débit par la technologie sans fil Wimax. « Avant les cantonales, nous avons interrogé tous les candidats et aussi tous les partis. Sur les 20 réponses qui nous sont parvenues, toutes sensibilités confondues, seul le PS y est favorable ». Le candidat Pierre Maille, réélu sans surprise, avait alors répondu que « le conseil général a décidé d’investir 19MEUR pour réduire la fracture numérique ». Ce que le président du département qualifie de « politique de solidarité territoriale et sociale ».
Selon Vigilance 29, ces 19MEUR passent à 23,3MEUR si l’on y inclut la TVA. « Alors qu’il existe des solutions dix fois moins onéreuses, plus fiables, moins obsolètes et surtout moins nocives ». Et le collectif de citer la fibre optique, le satellite bi-directionnel ou encore le NRA-ZO qui consiste à booster les communications téléphoniques classiques. Techniques auxquelles se convertisent « de plus en plus de départements ». Quant à la question sanitaire, Pierre Maille assure que les « seuils d’exposition aux champs électromagnétiques ont été validés par l’Organisation mondiale de la santé ». Ce que conteste Vigilance 29 qui lui oppose le rapport Bio Initiative qui « prouve la nocivité des ondes ». Visiblement, tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde.
Pratique www.cyberacteur.org - www.cg29.fr Loïc L’Haridon